Les toiles de Françoise Blondel sont à la limite de l’abstraction. Seule une observation attentive perme d’y discerner des références à la nature, à la végétation. Comme l’artiste le déclare, elle ne désire pas décrire mais écrire le végétal, le ciel, l’eau et la terre. Ce sont donc des évocations de paysages qui nous sont offertes et non des descriptions empreintes d’un quelconque réalisme. Dans une forme de très baudelairiennes synesthésies, elle vise même à rendre, au-delà des couleurs, des ombres et des lumières, le mouvement, les odeurs et les sons, essentiellement par le jeu des couleurs et la dynamique des lignes et de leurs arabesques. On ne distingue pas nécessairement ce qui est proche de ce qui est lointain, mais on perçoit une circulation entre les plans picturaux, solidement architecturés, circulation qui entraîne le spectateur, à son corps défendant, à l’intérieur du tableau